mercredi 6 juillet 2011

Texas exil : les communards se là jouent Ok corral.

Texas exil
Daeninckx et Mako
Collection Atmosphère
Emmanuel Proust
Mars 2011

Non, ce n'est pas OK corral, mais presque : une sorte d'ovni dans la production éditoriale bdphile, qui méritait d'être remis au goût du jour, (dans cette belle maquette demi format cartonnée au dos rond), puis que l'éditeur avait déjà proposé cet album sous une autre forme en 2005. Ovni de 113 pages traitant de la commune, du socialisme. Et de l'émigration de français aux USA à la fin du XIXeme siècle.

Nous sommes en 1871 à Paris et l'auteur va nous présenter Fulbert Jolras , communard, qui va entre autre croiser la route de Pierre Auguste Renoir et qui, par rapport à ses accointances va devoir s'exiler aux états unis après avor vu sa bande se faire décimer par l'armée régulière.
Là bas, sous le nom de Bravado, (le précédent titre de l'album) il va vivre une aventure très particulière et refaire sa vie, de manière assez incroyable, croisant même la bande de Géronimo sur la fin.

Tout cela est raconté dans un grand flash back à sa fille puisqu'au début de l'album, Fulbert Jolras est un vieil homme qui prend le bateau pour revenir en France où il a été recherché durant toute sa vie.

Didier Daeninckx est un romancier à succès chez Gallimard entre autre que l'on a déjà eu l'occasion de lire en BD sur des titres de qualité comme le Der des Der, ou Varlot soldat, avec Tardi, et dans le même registre noir mais plus polar avec son accolyte Mako dans des titres chez Rivages noir ou Ep.
Mako quant à lui avance à pas feutrés mais sûrement, délivrant un dessin noir et blanc au trait fin précis, encré au couteau dans la page, qui se prète très bien aux histoires souvent violentes de son scénariste.

Un album en tous cas particulièrement bien ficelé, et captivant, chaudement recommandé, à la fois en terme d'apport historique, quelques pages en fin de volume permettent d'ailleurs de resituer le contexte avec des documents originaux, que pour le plaisir que l'on éprouve à la lecture de son scénario très original.
> 18/20

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