lundi 17 juin 2013

Dernières lectures : Johnny Jungle, et Dans la paume du diable


Dans la paume du diable
T1 l'usine à rêves
Mathieu Mariolle/Kyko Duarte
Glénat
Mars 2013

Los angeles, 1946 : l'entrée sur tapis rouge de Howard Hughes pour la première de son film "The outlaw" est le prétexte à faire connaissance avec Siegel, ponte de la pègre locale.  Celui-ci vient faire chanter le grand réalisateur, afin de lui assurer le succès escompté de son dernier film. 
Au même moment le jeune officier William Lawford, du FBi, prépare un plan avec sa hiérarchie afin de faire tomber cette pègre.
Comment ? en se faisant passer pour un jeune producteur fortuné, longtemps parti.…

Si Mathieu Mariolle a pu être très remarqué sur le titre à forte tendance comics "Smoke city" chez Delcourt de 2007  2010, (et d'autres titres chez divers éditeurs), son actualité est "la Voie du sabre", et "ShangaÎ", deux séries supportées par des dessinateurs à l'esthétisme époustouflant. Kyko Duarte, espagnol,  a lui pour sa part plutôt oeuvré relativement discrètement mais sûrement dans l'héroic fantasy chez Soleil et dans le polar chez Bamboo; mais il est en train de faire sa place , avec la très belle série "Elfes" chez Soleil celtic. (2 titres à ce jour.)

Ce premier tome dont certaines cases de décor urbain pourront rappeler le dessin d'un Bramenti (Mc cay), nous entraîne de belle manière dans un polar calibré, où le suspens est ténu et l'ambiance collée aux faits historiques.

> Amateurs du Dahlia noir et/ou des incorruptibles, cette série est faite pour vous ! 

Voir : le blog de Kylo Duarte (en espanol) 


Johnny jungle
Première partie
Jean-christophe Deveney/ Jérôme Jouvray
Glénat
Janvier 2013

Johnny Jungle, c'est un récit mêlant l'humour  et le drame. Il associe le présent et la situation difficile d'un vieux monsieur qui raconte son passé. Celui d'un enfant élevé par les singes dans la jungle, et dont la découverte va lancer une carrière cinématographique mondiale.
... Cela vous rappelle quelqu'un  ? normal.. 

Librement inspiré de la vie de Johnny Weismuller, notre Tarzan préféré à l'écran, (c'est ce que j'en dis), cet hommage plein de poésie fonctionne.
Les interludes sous forme de fausse affiches d'époque tissent le lien entre les différents chapitres, pour mieux accréditer la thèse d'un (faux) récit biographique.
Le dessin de Jérôme Jouvray (Lincoln), se prêtent de manière adaptée à cette comédie douce amer.

Jean-Christophe Deveney fait partie de ses auteurs provinciaux qui avancent tranquillement, un peu loin des étoiles parisiennes de la bande dessinée. Basé à Lyon, où il dirige un atelier BD : "Lépicerie séquentielle", sa collaboration sur cette nouvelle série, avec Jérome Jouvray, plus connu du grand public, et la qualité d'un récit étrange mais très original, devrait lui permettre de décoller.
C'est ce qu'on lui souhaite en tous cas avec cette histoire en deux parties .






Aucun commentaire:

Analyses