jeudi 27 mars 2014

Siberia 56 : "non je ne veux pas y aller maman !"

Siberia 56
Christophe Bec/ Alexis Sentenac

Glénat
15 janvier 2014


Grande nébuleuse d'Astronoo
, 80 millions d'années lumières de la terre.
Dans un gros vaisseaux spatial, 3 hommes et deux femmes se réveillent d'une sommeil cryogénique.
Leur destination : la planète Siberia56, 56eme planète de préconisation terrienne.
>  Entièrement recouverte de neige et de montagnes escarpées. -200degrés Celsius aux pôles, des vents glaciaux à 300km/h, et quelques formes de vies dangereuses.
C'est dans cet enfer que les colons doivent rejoindre une base... sauf que leur asiberiage (sic) se passe mal. Et ceux-ci doivent continuer à pied.
...
On ne présente plus Christophe Bec, un auteur de 45 ans, qui a déjà réalisé pas mal de best sellers dans le domaine de la bande dessinée, et qui cumule les séries d'aventures vendeuses, chez Soleil, Casterman, ou les Humanoides associés, pour ne citer que certains de ses plus grands éditeurs.
Aventure, frisson, western, fantastique, science-fiction, avec les titres : Sanctuaire, Carthago, Prométhée, Death moutains, Sarah, Le monde perdu (belle adaptation du roman d'Arthur Conan Doyle) … Bec est partout, touche à tout, et s'associe à de grands dessinateurs pour réaliser ses rêves les plus fous.
Que se soit sous la mer avec un megalaudon, dans l'espace, ou dans une vieille maison, il sait raconter des histoires, et un de ses albums est l'assurance de passer un bon moment. Peut-être la définition d'un classique, ou en tous cas d'un bon bouquin populaire.
Mais l'exigence des scénarios de Christophe Bec va au delà de se contenter de donner ce que souhaite le lecteur. Il fait son travail avec sérieux, et son découpage, certes moderne, mais plutôt académique pour une BD de 2014, (donc classique, dans son acceptation positive), ne souffre pas de dérapage. On sait où l'on va, le suspens est engagé, et le récit suit son fil conducteur.

Si cette nouvelle série pourra évidemment faire penser à certains films de SF; il est en effet difficile de s'affranchir totalement de plus de 65 ans de cinéma du genre, (et d'avantage de romans sans doute), cette mission dangereuse sur une planète gelée possède tout de même de beaux atouts.

J'ai apprécié particulièrement : la noirceur de sa trame et de ses couleurs (dues à Alexis Sentenac), et l'humanité des personnages. Même s'ils auraient gagné à être davantage différenciés physiquement, surtout les deux filles brunes. (On a en effet du mal à comprendre comment et qui se fait happer par la tempête dans les pages 18-19).
Le traitement des combinaison des explorateurs, assez inventifs, même si bien dégueulasse (...)
Quant à la magnifique couverture nous présentant un monstre gigantesque, vendant à lui seul pratiquement l'album, on apprécie sa discrétion visuelle dans le récit, élément volontaire qui suggère au final davantage de suspens.
Mais sa présence est convoquée dans le prochain tome, que l'on attend, cela ne fait aucun doute. :-)

16,5/20 seulement, pour les raison évoquées.

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